L’archevêque de Nagasaki

Mgr Joseph Mitsuaki Takami, archevêque sulpicien, actuellement à la tête de l’archevêché historique de Nagasaki, n’était encore qu’un enfant dans le sein de sa mère quand la bombe tomba sur sa ville natale où il guide la communauté catholique. C’était le 9 août 1945. La bombe atomique tomba au coeur de Nagasaki et toucha particulièrement la communauté catholique rassemblée là, détruisant la cathédrale Urakami et tuant de nombreux catholiques parmi les 75.000 âmes soufflées par l’explosion.

Dans l’explosion, l’archevêque perdit sa grand’mère et deux de ses tantes ; d’autres membres de la famille souffrirent de mauvaise santé à cause des effets secondaires de la bombe. Depuis qu’il est devenu archevêque de Nagasaki en 2003, Mgr Takami fait beaucoup de pression, dans le monde entier, en faveur du désarmement nucléaire et de la proscription de la guerre. America, l’hebdomadaire jésuite publié aux Etats-Unis, a récemment diffusé un article sur l’effort que Mgr Takami fait pour apporter au monde le message de la paix (17 mai 2010, pp 6-7). Il a passé l’année dernière à se rendre dans de nombreux pays avec les restes d’une statue de la Vierge Marie, autrefois dans la cathédrale de Nagasaki. Tout ce qui reste maintenant de la statue, c’est la tête de la Vierge, dont le visage désolé est désormais marqué par les brûlures et les cicatrices causées par la bombe (voir photo ci-dessous).

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L’article citait ainsi l’objectif de l’archevêque : "Le message de cette Vierge, c’est de dire aux peuples du monde l’absurdité et la bêtise de la guerre, de la militarisation et des armes nucléaires. Marie nous invite à travailler pour la paix." America a aussi interviewé Mgr Takami.

Avant d’être nommé évêque auxiliaire de Nagasaki en 2002, Mgr Takami enseignait comme professeur au Séminaire sulpicien de Fukuoka (Japon). Actuellement, il préside le Comité chargé de la Formation des Prêtres à la Conférence des évêques du Japon. A ce titre, il a récemment supervisé la fusion du séminaire sulpicien et de celui de Tokyo. Le nouvel établissement s’appelle le Séminaire Catholique Japonais. La province sulpicienne du Canada y poursuit son ministère de formation sacerdotale bien que ce soit la Conférence des évêques qui parraine directement le nouveau séminaire.

La Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice est fière de son confrère, Mgr Takami, qui s’élève si vaillamment contre les atrocités de la guerre et des armes nucléaires. Puisse la Vierge Marie, Reine de la Paix, être un phare dans cet élan !