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La Compagnie de Saint-Sulpice au cœur de la tourmente révolutionnaire
Depuis 1782, le supérieur général de la Compagnie de Saint-Sulpice, était M. Emery, moraliste et juriste de formation, il avait su réformer le Grand Séminaire de Paris, les efforts de ses prédécesseurs ayant toujours été vains. La force de son tempérament et une ascèse de vie rigoureuse, liés à une capacité peu banale de savoir parfaitement distinguer les plans, lui permettaient d’avoir vis-à-vis de ses interlocuteurs, autorité et ascendant. Très rapidement il a perçu les dangers de la Constitution Civile du Clergé, votée le 12 juillet 1790 et sanctionnée par Louis XVI le 24 août de la même année. Il y voyait un risque évident de division de l’Eglise, avec le triomphe des idées gallicanes et jansénistes. Selon lui, le principe d’attachement à l’évêque de Rome, prôné par M. Olier, ne pouvait être remis en question. Ce principe devait être bien ancré chez les messieurs de S. Sulpice, car M. Emery se félicite quelques mois plus tard qu’aucun membre de la Compagnie n’est prononcé le serment d’allégeance à la Constitution Civile.
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