Les perspectives de Saint Sulpice

Le Saint Père Benoît XVI a proclamé « une année de la Foi » à partir du 11 octobre 2012 et ce jusqu’au 24 novembre 2013 : fête du Christ Roi. La principale raison de la promulgation de cette année est liée au projet de la « Nouvelle Evangélisation » qui sera l’objet des débats de la 13ème assemblée ordinaire du synode des évêques à Rome (7-22 octobre 2012).

L’année de la foi commémore en même temps d’autres événements importants de la vie de l’Eglise. Bien évidemment l’ouverture de cette année de la foi le 11 octobre 2012, coïncide avec l’ouverture du Concile de Vatican II, il y a 50 ans. C’est aussi la date anniversaire de la promulgation du Catéchisme de l’Eglise catholique, trente ans plus tard en 1992, par le bienheureux pape Jean-Paul II.

La dernière année de la « foi » se déroula en 1967-1968 dans le sillage immédiat du Concile de Vatican II et dans une ère assez tourmentée pour le monde. Le Saint Père à l’époque était le servant de Dieu Paul VI. Il avait souhaité montrer au monde la force et la maintenance de la foi au sein des multiples changements que connaissait le monde moderne. A la fin de cette année, Paul VI proclama le fameux Credo du Peuple de Dieu (1968), une manière renouvelée de reprendre les formules antiques de la foi de l’Eglise.

La Compagnie de Saint Sulpice se réjouit de cette chance de célébrer à nouveau une année de la foi. Nos séminaires tout autour du monde, mettront en œuvre un grand nombre d’activités et de réflexions dans le contexte de la formation des prêtres pour promouvoir une annonce de la foi et voir comment renouveler celle-ci dans leurs propres pays. Le Catéchisme, qui est également l’un des « fruits » majeurs du Concile de Vatican II, déjà grand élément de structuration du parcours de formation des séminaristes, sera plus clairement expliqué tout au long de l’année.

Le fondateur de Saint Sulpice, le père Jean-Jacques OLIER s’était particulièrement engagé dans la promotion de la foi à son époque. Non seulement se consacra-t-il à la réforme du clergé, dans le souci de répondre aux souhaits formulés par l’Eglise catholique dans la période suivant la Réforme, mais il écrivit beaucoup au sujet de la foi. Parmi tous les documents les plus importants, deux attirent plus particulièrement notre attention, comme deux miroirs de ce qu’il voulait effectivement et profondément communiquer.


Le premier est son Catéchisme chrétien pour la vie intérieure (1656), organisé sous forme de questions-réponses afin de permettre à ses paroissiens et d’autres un accès plus aisé aux principaux enseignements de la foi. Le second, rédigé en latin pour les compagnons sulpiciens, est le Pietas Seminarii Sancti Sulpitii ; texte inachevé du temps d’Olier mais qui fut complété par des ajouts successifs : 1819, 1879, par la main de sulpiciens qui se basèrent sur le premier « brouillon » accompagné de notes subséquentes. Bien qu’il s’agisse d’un document plutôt bref, l’original comprenait quinze sections, formant un remarquable compendium de l’enseignement spirituel prodigué aux sulpiciens engagés dans la formation des prêtres. Beaucoup de sulpiciens considèrent le Pietas comme la base essentielle de la vision du renouveau sacerdotal selon le père Olier. Ces deux documents donc, sont un excellent substrat pour une réflexion méditée tout au long de cette année de la foi.

Puissions-nous invoquer la puissance de l’Esprit-Saint tout au long de cette année. Qu’il nous donne de renouveler notre foi et d’être plus à même de mieux proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ en ces jours à venir !