Une longue tradition renouvelée

A l’occasion de la récente réunion du Conseil général à Montréal, les conseillers généraux, accompagnés du supérieur provincial du Canada, M. Jacques D’Arcy, pss, se rendirent à la résidence du Conseil général des Soeurs de la Charité de Montréal, aussi appelées Soeurs Grises. Soeur Jacqueline Saint-Yves, supérieure générale, avait invité les sulpiciens à recréer des liens au niveau des deux conseils qui ont une longue et belle tradition de coopération et d’apostolat.


Les Soeurs Grises furent fondées en 1737 par Marguerite d’Youville (1701-1771) avec l’assistance d’un sulpicien, le père Normant du Faradon, qui, dix ans plus tard, les aidèrent à rédiger leurs Constitutions. Madame D’Youville avait eu un directeur spirituel sulpicien du nom de Jean-Gabriel-Marie Le Pape Du Lescöat et fut très influencée par la spiritualité sulpicienne. Elle souffrit de nombreuses tragédies dans sa vie personnelle mais maintint un désir brûlant d’aider les personnes dans le besoin, plus particulièrement les pauvres et les malades. Après la mort de son mari, elle fonda cette congrégation de soeurs dont le travail se poursuit aujourd’hui au Canada, aux Etats-Unis, en Afrique et en Amérique du Sud.
Le pape Jean XXIII béatifia Marguerite d’Youville en 1959 et l’appela la "mère de l’universelle charité". Elle fut canonisée le 9 décembre 1990 par le pape Jean-Paul II. L’année 2010 marque donc le 20e anniversaire de sa canonisation.


Les deux conseils généraux se retrouvèrent dans la maison, récemment restaurée, de sainte Marguerite, rue saint Pierre, au centre de Montréal. Le supérieur général sulpicien, le p. Ronald D. Witherup, présida la Messe tandis que le premier conseiller, le p. Jean-Louis Rouillier, prononça l’homélie.
Un dîner festif suivit. Ce fut l’occasion de quelques mots de bienvenue et de reconnaissance. Les deux conseils échangèrent sur les défis contemporains auxquels les uns et les autres doivent faire face.


A la fin de la journée, les deux conseils s’accordèrent pour dire combien la rencontre fut un moment gratifiant et une façon de renforcer la longue tradition de coopération entre les deux communautés. C’est l’une des nombreuses congrégations de religieuses avec lesquelles les sulpiciens collaborent de façon étroite.