OLIER, Jean-Jacques. Écrits sur la sainte Vierge, éd. Critique par Bernard PITAUD, suivie d’une note sur Théologie, mystique et spiritualité chez M. Olier. Paris : Honoré Champion, 2020. 262 p. (Mystica, 14).
Nous tenons à signaler la recension de l’édition critique du P. Pitaud des Écrits sur la sainte Vierge, dans la Revue Mabillon, une revue internationale d’histoire de la vie religieuse et de la spiritualité médiévales et modernes.
C’est à Daniel-Odon HUREL, historien moderniste et spécialiste du monachisme bénédictin, que nous devons cette recension élogieuse. Partant du constat de la dévotion mariale qui a toujours caractérisé la spiritualité de Jean-Jacques Olier, M. Hurel analyse le travail éditorial du P. Pitaud qui a cherché à rassembler des textes épars produits par le fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice sur la Vierge Marie.
Bernard Pitaud débute ce travail éditorial en partant du manuscrit autographe n° 9 conservé aux Archives de Saint-Sulpice. Ce manuscrit compilé au XIXème siècle visait déjà à rassembler plusieurs textes autographes de Jean-Jacques Olier autour des mystères mariaux : Immaculée conception, Nativité de la Vierge, Présentation de Marie au Temple, Annonciation, Visitation, Calvaire et Assomption. La 2ème partie dudit manuscrit renvoie davantage à la place que les Sulpiciens accordaient à la dévotion mariale dans leur vie intérieure et communautaire. La présente édition critique représente donc un ensemble de 35 textes consacrés à la Vierge Marie, agrémentés de notes historiques et théologiques permettant de mieux en apprécier le sens et le contexte.
L’ouvrage se termine par une étude dans laquelle le P. Pitaud, analyse la dimension à la fois maternelle et filiale de la relation entre Jésus et Marie dans la réalisation du mystère de l’Incarnation, sans oublier la dimension sponsale de cette relation qui se manifeste particulièrement dans le mystère de la Croix où la Mère du Christ devient également Mère de tous les hommes.
Les relations conflictuelles que Mme Olier entretenait avec son fils Jean-Jacques ne sont pas étrangères au fait que celui-ci se soit tourné très tôt vers la Vierge Marie. Jean-Jacques Olier qui se destinera à la vocation sacerdotale et à la formation du clergé verra en la personne de la Vierge une véritable mère en esprit.
